Le fond et la forme, 42e épisode
Le sujet de la fracture blogosphérique est de retour. Laurent a remis les pieds dans le plat et on a eu le droit à une analyse de Loïc. Le sujet me tient à cœur, certainement parce que je dois commencer à faire parti du canal historique de la blogosphère, tendance publication érratique.
Comme beaucoup, j'ai eu du mal à accepter qu'on dise que tout et n'importe quoi est un blog, ça doit être parce que j'appartiens à un petit nombre qui a du mal à avaler que le phénomène se démocratise
. Ça va un peu mieux depuis que j'ai décidé que tout le problème n'était qu'un problème de vocabulaire.
Je crois que ceux qui comme moi ont commencé à avoir un blog avant leur médiatisation ont collé au nom blog une sémantique bien à eux. Un blog devait alors être un mélange désintéressé de billets personnels, de réflexions et d'informations, peut importe le dosage. C'est ce qui avait expliqué le premier problème rencontré avec les blogs entièrement personnels (voir le syndrôme de Tante Cécile).
Aujourd'hui, d'autres genres arrivent et hérissent le poil des anciens en se proclamant comme étant des blogs. En effet, qu'on perde l'aspect personnel ou qu'on ait une volonté mercantile et il devient difficile de revendiquer son appartenance à une blogosphère à l'ancienne. Si l'on accepte de penser que l'on peut appeler tout cela blog car leur forme est celle d'un blog, il n'y a aucun problème. Seulement voilà, nous sommes des vieux cons, nous pensons qu'il ne suffit pas qu'un site ait la forme d'un blog pour en être un.
Une solution de blog peut servir à autre chose qu'à bloguer. À force de ne pas différencier avoir un blog
et avoir un site web ayant le format d'un blog
, les blogs perdent leur âme et deviennent des vulgaires sites web dynamiques. Je comprends très bien que ça agace quand on est arrivé dans la blogosphère en ne voyant des blogs que la forme. Je crois d'ailleurs que c'ets le cas de Loïc. Il est arrivé dans le monde des blogs en voyant le potentiel de l'outil, pas en s'intéressant au contenu.